La Société Genevoise de Photographie a été fondée en 1881 par un groupe de scientifiques, d’artistes et de… financiers. Son premier président, le Dr Hermann Fol, était professeur d’anatomie et de zoologie ; il pratiquait la photographie appliquée à des buts scientifiques dans son laboratoire de l’Université. Il collabora même avec le Prince Albert Ier de Monaco, étudiant la photographie en milieu marin, avant de disparaître mystérieusement en mer lors d’une croisière scientifique.
Si, en ces temps héroïques, la photographie ne pouvait intéresser que des gens disposant de bons moyens financiers, elle s’est depuis lors spectaculairement démocratisée. La SGP, elle aussi, a forcément suivi cette évolution. Comme la photographie, elle recrute ses adeptes dans toutes les couches de la population, dans tous les milieux, dans toutes les tranches d’âges.
Elle les réunit dans ses séances où ses membres partagent leur passion par des projections, des expositions, des discussions ou des cours internes. Certains choisissent de se spécialiser, les uns préfèrent le noir et blanc, d’autres la couleur papier, d’autres les diapositives ou encore la photographie numérique. De plus en plus, le diaporama a la cote, suscitant des séances audiovisuelles très courues.
Depuis 1943, la Société genevoise de photographie fait partie de l’Association suisse des photographes amateurs, rebaptisée Photo Suisse, elle-même reliée à la FIAP, Fédération Internationale d’Art Photographique. C’est dire que ses objectifs sont ouverts aussi bien sur le monde entier que sur Genève.
Marcel Granger